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Association L'église de Norroy-Plesnois d'hier à aujourd'hui
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L'église de Norroy-Plesnois, d'hier à aujourd'hui
L'église de Norroy-Plesnois, d'hier à aujourd'hui

La fortification

Les XIIIe, XIVe et XVe siècles furent marqués par une succession de guerres  opposant les comtes puis ducs de Bar aux ducs de Lorraine, quand ils ne s’alliaient pas pour attaquer la ville de Metz. Pour les campagnes environnantes, l’insécurité était permanente, en temps de paix comme en temps de guerre car lors des trêves, les mercenaires inoccupés dévastaient les terres qu’ils traversaient. Les villageois prirent l’habitude de se réfugier dans leur église et à  Norroy, seigneurs et paysans transformèrent peu à peu l’édifice en une véritable maison-forte.

 

La tour occidentale avait pris, dès sa construction, une allure de donjon aux murs très épais et aux rares ouvertures. On ne saura jamais si son sommet était couronné d’une plate-forme crénelée ou d’un hourd*, mais il est probable qu’il ait dominé, encore plus qu’aujourd’hui, le village ramassé autour de son église.

On ne pouvait y pénétrer que par l’intérieur de l’église et son accès, dans l’axe de la nef principale, était fermé par deux épaisses portes successives que l’on barrait d’une poutre coulissant dans les murs. A l’aplomb de cette porte d’accès, on peut toujours voir, dans la voûte de la nef, les vestiges de l’assommoir* qui permettait de tirer sur les attaquants.

 

A l’intérieur, un escalier à vis desservait la chambre des gardes qui comportait une cheminée, puis encore un étage. Ensuite, pour gagner les combles où les défenseurs et les villageois se réfugiaient, il fallait une échelle, facile à ôter en cas d’attaque.

 

Toutes les fenêtres furent équipées de solides barreaux et dans les combles on ouvrit des archères*dont la forme s’adapta aux armes successives.

 

Un mur d’enceinte fut construit du côté nord pour protéger l’accès à l’église. L’une des tours d’angle de cette enceinte a subsisté jusqu’en 1863 (cf « Démolition de la tourelle de Norroy »).

 

 

Démolition de la tourelle-Bulletin 2002.[...]
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Pour renforcer la défense, on mura la porte gothique qui s’ouvrait dans le bas-côté nord et dont une partie de l’arcade est aujourd’hui visible. Dès lors, l’accès à l’église ne put se faire que par une porte étroite ménagée dans le mur nord du chœur et défendue à la fois par une bretèche* construite en même temps que les trois qui protégeraient  les fenêtres hautes et par une échauguette* d’angle, dont ne subsistent que les corbeaux*.

Du côté sud, le plus exposé aux attaquants, les fenêtres furent protégées par des canonnières et le donjon fut doté d’une meurtrière à ressauts*.

 

 

*Archères : antérieures au XIVe siècle, ces fentes verticales très étroites, à ébrasement intérieur, ont été ménagées dans l’épaisseur d’un mur pour permettre le tir des archers ou des arbalétriers. Le bas de la fente s’élargissait parfois pour augmenter l’angle de tir (archère à étrier).

A partir du XIVe siècle, on les a adaptées aux armes à feu en les dotant d’une mire (archères-canonnières).

 

 

*Assommoir : ouverture pratiquée dans la voûte couvrant une entrée et permettant un tir fiché (vertical)

 

 

*Bretèches : percées de mâchicoulis pour le tir plongeant et de meurtrières pour le tir rasant, ces constructions en saillie extérieure protégeaient les trois grandes baies et la petite porte du chœur. Démolies au XVIIe siècle, hormis les corbeaux qui les soutenaient, elles ont été reconstruites lors de la restauration du chœur, en  2007.

 

 

 

Corbeaux : pierres ou poutres engagées dans une maçonnerie pour supporter une construction en saillie.

 

 

 

*Echauguette : une tourelle en encorbellement pour le guet et le tir a été construite à un angle qui permettait de surveiller et de protéger les accès du côté nord. Seuls ses corbeaux subsistent car dans l’impossibilité de savoir si cette construction était, ici, de forme ronde ou polygonale, il a été décidé de ne pas la restituer.

 

 

*Canonnière : des embrasures ovales pour le tir des bouches à feu (couleuvrines, bombardes, petits canons) ont été ménagées à la fin du XVe siècle à côté de chaque fenêtre du flanc sud.

 

 

*Hourd : galerie de charpente construite en débordement au sommet d’une tour pour permettre la surveillance et le tir vertical.

 

 

*Meurtrière à ressauts : au sud, le donjon (clocher actuel) a été équipé à la fin du XVe siècle d’une meurtrière très évoluée, en forme de 8 couché, pour arquebuse et mousquet. Sa forme et les ressauts qui couvrent sa paroi intérieure, en déviant les projectiles des assaillants,  réduisaient les risques encourus par les défenseurs.

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